En novembre 2018, le gouvernement lançait le programme Territoires d’industrie, dont l’ambition était de soutenir et relancer l’activité industrielle en provisionnant 1,36 milliard d’euros sur la période 2019-2022. Sous l’impulsion de Nevers Agglomération, qui a fait acte de candidature, le val de Loire nivernais a été retenu parmi les 124 premiers Territoires d’industrie – ils sont désormais 141.
De Decize à Cosne-sur-Loire en passant par Cercy-la-Tour, Imphy, Magny-Cours ou La Charité-sur-Loire, ce val ligérien est historiquement lié à une épopée industrielle qui a certes décliné mais se perpétue encore grâce à un tissu d’entreprises de toutes tailles. C’est pour pérenniser cet héritage et lui donner un nouvel essor que le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire s’est constitué.
Six intercommunalités le composent : Bazois Loire Morvan, Sud-Nivernais, Loire et Allier, Nevers Agglomération, Les Bertranges et Cœur de Loire. Tout au long de l’année 2019, des réunions de travail par secteur ont rassemblé des dizaines d’élus et d’industriels autour d’un objectif commun : définir les axes stratégiques et les décliner en actions à soumettre aux financeurs.
Après la signature d’un protocole d’accord le 10 octobre, le temps est venu de parapher le contrat de Territoire d’industrie Nevers Val de Loire, mercredi 18 décembre. Les signataires s’accordent sur des interventions coordonnées pour conforter efficacement et durablement les ambitions de reconquête industrielle et de développement du Territoire d’industrie Nevers Val de Loire.
Avec ce contrat, les partenaires (élus, industriels, opérateurs de l’Etat, Région) portent plusieurs ambitions :
- faciliter les recrutements des industriels et trouver les compétences nécessaires localement (premier besoin largement exprimé) ;
- attirer des candidats sur les offres d’emploi non pourvues en mettant en œuvre des actions de promotion du territoire et des métiers ;
- reconquérir les friches industrielles issues du passé dans un double souci de développement économique et de développement durable ;
- sensibiliser et accompagner les industriels dans l’écologie industrielle et l’industrie du futur.
Concrètement, les premières actions seront :
- l’édition d’un document de promotion de l’offre de vie du territoire que les recruteurs pourront distribuer lors des entretiens des embauches ;
- le déploiement de services facilitant l’installation des nouveaux salariés (accompagnement à la recherche de logement, recherche d’emploi pour le conjoint) ;
- mener une action de gestion prévisionnelle des emplois et compétences à l’échelle du territoire, pour pérenniser les activités économiques et les emplois en valorisant les compétences locales ;
- casser une image dépassée de l’industrie des années 70, par exemple en promouvant les métiers pendant la Semaine de l’industrie, par la production de films en réalité virtuelle présentant les métiers de l’industrie ou par des collaborations accrues avec les établissements scolaires ;
- définir une stratégie pour reconquérir les friches industrielles et construire des bâtiments économiques répondant aux besoins des industriels ;
- faire bénéficier les industriels de diagnostic et de conseils d’experts pour qu’ils puissent améliorer les performances environnementales de leur entreprise
- les accompagner dans la révolution numérique et l’industrie 4.0.