Une dynamique fructueuse à faire durer

Une dynamique fructueuse à faire durer

Le 18 décembre 2019, le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire officialisait son existence avec la signature du contrat validant une année de travaux préparatoires entre collectivités locales et entreprises. Deux mondes qui ont appris à coopérer et à initier une dynamique inédite dont le comité local du 23 novembre a présenté les effets concrets. A un an du terme du programme national, la nécessité de pérenniser cette démarche fait l’unanimité.

Signature du contrat Territoires d’industrie Nevers Val de Loire – 18 décembre 2019

En novembre 2018, le gouvernement lançait l’ambitieux programme Territoires d’industrie pour inverser la vapeur de la désindustrialisation sur la période 2019-2022. Une initiative saisie au vol par le val de Loire nivernais, autour de Nevers Agglomération. De Decize à Cosne-sur-Loire, toute une région marquée par des siècles d’épopées industrielles s’est réunie pour postuler à ce programme.

Un an plus tard, après des mois d’échanges et de réunions entre élus et chefs d’entreprise, le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire était l’un des premiers en France à parapher son contrat, le 18 décembre. Le comité local semestriel, mardi 23 novembre dans l’amphithéâtre de Nevers Agglomération (1), avait de fait la couleur d’un bilan anniversaire de ces deux années d’activité officielle, à un an du terme du programme.

Un terme que personne, parmi les acteurs nivernais, ne souhaite voir comme la fin d’une dynamique sans précédent : « J’ai demandé à Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l’Industrie déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance) que le programme Territoires d’industrie soit prolongé jusqu’au terme du mandat des élus municipaux, c’est-à-dire 2026 », a plaidé Denis Thuriot, maire de Nevers, président de Nevers Agglomération et copilote du Territoire avec Jean-Christophe Trontin, directeur de l’aciérie imphycoise Aperam. « Notre action est plutôt scrutée favorablement. C’était un pari d’avancer avec les chefs d’entreprise, dans la co-construction. Je remercie Jean-Christophe Trontin de les avoir emmenés dans cette action, pour avancer au service de l’industrie. Nous avons tous autre chose que du temps à perdre, alors si nous sommes toujours là, cela veut dire que cette démarche a prouvé son utilité. ».

« Votre présence a été assidue depuis le lancement de ce Territoire d’industrie », a salué à son tour Jean-Christophe Trontin, s’adressant au public. « Nous vous devions des résultats. » Engagement tenu : cinq « réalisations concrètes » ont été dévoilées.

Film et brochure (Re)vivre et travailler.

Le val de Loire nivernais « manquait d’outils de promotion », comme l’a rappelé Eric Guyot, président du Pays Val de Loire Nivernais, qui a piloté la conception d’un film de 5 mn et d’une brochure de 48 pages, (Re)vivre et travailler, avec un groupe de travail réunissant des techniciens des EPCI et des responsables RH d’entreprises. Objectif, soigner « l’attractivité » et lutter contre « les idées préconçues » pour convaincre un « public exogène » de s’implanter dans la région. « Quand on a regardé ce film, on n’a qu’une seule envie, c’est de venir vivre ici », assure Jean-Christophe Trontin.

Friches industrielles

Les conclusions de l’étude portant sur la réhabilitation de huit friches industrielles ont été présentées. « C’est bien de voir que l’on parle de nos friches autrement que dans des articles catastrophistes », apprécie Jean-Pierre Chateau, maire de Guérigny et 1er vice-président de la communauté de communes Les Bertranges. « Elles sont là et elles témoignent de l’histoire industrielle du territoire. Elles sont un atout car elles peuvent avoir un avenir. »

 

Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

Apparue comme un enjeu prioritaire et lancinant dès les premières réunions du Territoire d’industrie, la question du recrutement – endogène et exogène – mobilise des responsables RH de plusieurs entreprises et des techniciens de Nevers Agglomération autour de Tristan Lacombe, responsable du pôle Engin du Technicentre industriel SNCF Nevers-Languedoc.

Le chantier est vaste : améliorer l’image de l’industrie auprès des jeunes, de leurs parents et des enseignants, mais aussi faire connaître l’offre de formations auprès des industriels, souvent persuadés que celle-ci est carencée « alors que toutes les formations existent sur le territoire ». « C’est un travail de long terme, pour les cinq à dix ans devant nous », assure Tristan Lacombe, dont l’entreprise doit anticiper une « hausse de charge » en 2023-2024.

 Semaine de l’industrie

Après « Osez l’industrie » en juin dernier, Nevers Val de Loire reprend son bâton de pèlerin pour promouvoir ses entreprises et leurs perspectives de carrière durant la Semaine de l’industrie (22-28 novembre). Au programme, 13 visites d’entreprise et 7 interventions dans des établissements scolaires.

Dans d’autres domaines ciblés par le Territoire d’industrie, les chantiers sont toujours en cours. C’est le cas pour l’écologie industrielle territoriale (les déchets des uns peuvent devenir les matières premières des autres), la fabrication additive métallique et l’usine 4.0. « Le contrat va se terminer dans un an », a insisté Jean-Christophe Trontin. « 2022 doit être le temps des dernières livraisons. ».

(1) En présence de Didier Josso, sous-préfet à la Relance, et de la députée Perrine Goulet.

L’avenir en germe sur les friches industrielles

L’avenir en germe sur les friches industrielles

La longue histoire industrielle du val de Loire nivernais a laissé en héritage une constellation d’usines en friche. Un patrimoine bâti qui recèle des promesses de nouvelle vie pour Territoire d’industrie Nevers Val de Loire. Parmi huit sites considérés comme à haut potentiel de reconversion, trois (1) ont vu leurs perspectives confortées par des études pré-opérationnelles récemment présentées au comité de pilotage.

Dès ses premières réunions de travail, le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire a placé la résurrection des friches industrielles au cœur de ses préoccupations. Le gisement de possibilités qu’offre ce vaste patrimoine bâti mobilise un groupe de travail d’industriels, élus et techniciens qui a sélectionné huit sites : Usine Céramique à Decize, silo à La Charité-sur-Loire, Vallourec Gare à Cosne-sur-Loire, Top Sedia et Iveco à Fourchambault, Selni à Nevers, Lambiotte à Prémery et Arsenal de la Royale à Guérigny.

Les trois premiers sont les plus avancés dans une démarche de reconversion, portée par des acteurs publics ou privés. Ils ont bénéficié, à ce titre, d’études pré-opérationnelles menées par le cabinet Egis Conseil, qui s’est également penché sur l’avenir des autres sites. Les conclusions ont été communiquées au comité de pilotage lors d’un séminaire organisé au port de la Jonction, à Decize, le 10 décembre.

Usine Céramique - Decize

Usine Céramique, Decize. Vacant depuis 30 ans, le site marque l’entrée de ville, à l’est (côté routes de Bourbon-Lancy et Cercy-la-Tour), à proximité de la zone d’activités du Four-à-Chaux. Selon le scénario d’Egis Conseil, les bâtiments les plus dégradés seront démolis, mais l’essentiel sera préservé, dépollué et réhabilité pour héberger des services de la Communauté de communes du Sud-Nivernais (CCSN) et des artisans dans des ateliers de 150 à 450 m2. Le coût de cette opération est évalué à 2,6 M€ HT ; porteuse du projet, la CCSN pourrait bénéficier de subventions de l’Etat (Fonds friches, 650 000 € ; DETR, 500 000 €) et de la Région (979 000 €).

Silo, La Charité-sur-Loire. L’imposant édifice construit après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du plan Marshall, est labellisé Patrimoine du XXe siècle. L’activité y a pris fin en 1985. La singularité architecturale du plus haut bâtiment charitois a séduit des investisseurs privés, un collectif de sept agriculteurs qui veulent créer une brasserie, un restaurant panoramique et bien d’autres activités dans cette « cathédrale » de béton voisine de la gare. Selon les scénarios, le coût varié de 2,7 à 3 M€, là encore avec de possibles subsides de l’Etat et de la Région. Cette opération s’inscrirait dans un projet plus ample de requalification du quartier de la gare.

Vallourec-Gare, Cosne-sur-Loire. Proche du centre-ville, cette friche pourrait revivre avec la réhabilitation de la grande halle, qui conserverait une vocation industrielle, et la construction de trois ou quatre ateliers, voire la création de logements pour favoriser l’insertion de ce vaste pan industriel dans le quartier. Le coût est évalué autour de 3 M€.

Usine Céramique - Decize

Le point sur les cinq autres friches

Top Sedia, Fourchambault. Une entreprise de l’agglomération neversoise est intéressée par un déménagement sur ce site dans lequel étaient fabriqués des sièges de bureau. Une étude de faisabilité a été confiée à Nièvre Aménagement, et financée par Nevers Agglomération, le Conseil régional et la Banque des territoires. L’investissement (réhabilitation et extension) est estimé à 9 M€.

Iveco, Fourchambault. Le site intéresse Fiat Powertrain, dont l’usine voisine a été en grande partie détruite par un incendie cette année. Des négociations sont en cours, sous l’égide de Nevers Agglomération, propriétaire du site.

Selni, Nevers. Le site est en cours de sécurisation. Aucun projet de reconversion n’émerge pour l’instant.

Lambiotte, Prémery. Préalables à toute reconversion, des travaux de dépollution sont prévus en 2023 ; ils sont menés par l’Ademe.

Arsenal de la Royale, Guérigny. Des travaux de requalification des voiries et réseaux sont prévus en 2022, mais aucun projet de revalorisation du bâti ne se dessine à l’horizon.

1. Usine Céramique à Decize, silo à La Charité-sur-Loire, usine Vallourec à Cosne-sur-Loire.

La Semaine de l’industrie 2021 : inventer un avenir durable !

La Semaine de l’industrie 2021 : inventer un avenir durable !

L’industrie en  quelques chiffres…

en 2021

  • 70 000 emplois non pourvus
  • 250 000 postes à pourvoir
  • le nombre de femmes cadres et ingénieures a triplé en 20 ans

Du 22 au 28 novembre 2021, les entreprises industrielles, les écoles et les centres de formation ouvriront leurs portes pour faire découvrir leurs métiers ! À la recherche d’informations sur les formations, envie de découvrir votre futur métier ou de rencontrer les acteurs de ce secteur résolument tourné vers l’avenir ?

 

Rendez-vous du 22 au 28 novembre 2021, partout en France !
Tchats, visites virtuelles, portes ouvertes, forums des métiers, web-conférences, interventions en classe, job dating… Pour retrouver tous les événements près de chez vous : semaine-industrie.gouv.fr 

« Inventer un avenir durable » : une Semaine de l’industrie pour mettre en lumière les solutions apportées par les acteurs de l’industrie aux grands enjeux sociétaux.
Le thème de cette 10e édition met en lumière la transition écologique, l’économie circulaire et la mixité des métiers dans l’industrie. « Inventer un avenir durable », c’est aussi valoriser les solutions des acteurs de l’industrie pour répondre aux préoccupations de la société, et notamment des jeunes (innovation, transition écologique, mixité des métiers, égalité femmes-hommes, économie circulaire …), et aux enjeux de production et d’indépendance et de souveraineté nationale.

Depuis 10 ans, la Semaine de l’industrie suscite des vocations en montrant que l’industrie offre des carrières passionnantes, stables, formatrices, et en moyenne mieux rémunérées que dans les autres secteurs.

Stop aux préjugés !

L’industrie, c’est des métiers pour tous les niveaux !

Travailler en équipe avec des professionnels de tous niveaux et tous horizons, c’est ça, le quotidien de François !

L’industrie, c’est pas toujours travailler à l’usine !

Travailler dans l’industrie, ça peut être sportif… La preuve avec Valentin, chez EDF.

L’industrie, c’est aussi pour les filles !

Être une femme et faire carrière dans le secteur industriel, c’est tout à fait possible ! La preuve avec Aurélie, à La Normandise.

L’industrie, c’est valoriser nos déchets !

Travailler dans l’industrie et être engagé pour l’environnement, c’est loin d’être incompatible ! La preuve avec François, de La Normandise.

L’industrie, c’est bien fait pour toi !

70 000 emplois non pourvus, 250 000 postes à pourvoir cette année : l’industrie recrute ! La preuve avec Valentin, chez EDF !

L’industrie, c’est bien payé !

Démarrer sa carrière très jeune et profiter des formations pour la faire décoller : ça fait partie des belles opportunités qu’offre l’industrie. La preuve avec Valentin, chez EDF !

Et toi, c’est quoi ton parcours ?

Maxime, technicien de synthèse

Travailler en équipe avec des professionnels de tous niveaux et tous horizons, c’est ça, le quotidien de Maxime !

Nolwenn, responsable de la collecte des déchets ménagers

Embarquez avec Nolwenn et ses collègues pour découvrir un métier étonnant et pas routinier !

Aurélie, Directrice Recherche-Développement et qualité

Être une femme et faire carrière dans le secteur industriel, c’est tout à fait possible ! La preuve avec Aurélie, à La Normandise.

Léa, technicienne de production

Préparer la production des produits, vérifier les réglages des machines, contrôler la qualité de la production et s’assurer du respect du cahier des charges : c’est ça le métier de Léa. Et ça change tous les jours !

François, Directeur général

A l’affût des nouvelles tendances du marché, François et ses équipes développent de nouveaux produits tout en étant vigilants au respect de l’environnement et à l’amélioration des conditions de travail des collaborateurs. Pour sa formation, François a même eu l’opportunité d’étudier au Canada. Plutôt tentant, non ?

Valentin, chef d’un groupement d’usines hydrauliques

Plutôt passionné par le bricolage que de rester sagement assis en classe, Valentin a démarré juste après son CAP et a rapidement grimpé les échelons. Maintenant il est ingénieur et gère 8 sites !