Le Territoire d’industrie Nevers-Val de Loire n’a pas échappé au ralentissement général provoqué par la crise sanitaire mondiale. Mais la dynamique et la motivation sont intactes, comme l’a montré le comité local de projet lors de sa réunion du 27 novembre. La fragilisation de l’économie rend même plus nécessaire que jamais la mise en route des actions définies de concert par les industriels et les élus, bien déterminés rattraper en 2021 le temps perdu cette année.
Entre l’amphithéâtre de Nevers Agglomération et la visio-conférence, 35 personnes ont assisté et participé à la réunion du comité local de projet du Territoire d’industrie Nevers-Val de Loire, vendredi 27 novembre. Une affluence que n’ont pas érodée les huit mois mouvementés de crise sanitaire mondiale, au grand soulagement de Jean-Christophe Trontin, copilote du seul Territoire d’industrie nivernais aux côtés de Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération : « Si nous sommes tous présents un an après la mise en place de ce comité de pilotage, c’est parce que notre motivation est intacte, alors que 2020 a été éprouvante pour nous tous. »
Communes, communautés de communes, communauté d’agglomération, entreprises industrielles de toute taille, de la TPE à l’aciérie, mais aussi services de l’Etat et de la Région : tous les acteurs du territoire sont d’autant plus sensibles aux effets en cascade de la crise née en mars que celle-ci n’épargne désormais personne. « Nous devons être tous ensemble les acteurs de la relance », a insisté Denis Thuriot en préambule. « Un tiers des 100 milliards d’euros du Plan de relance va être utilisé dès 2021 ; le dispositif Territoires d’industrie était déjà une forme de relance, en faire partie va nous aider pour la suite, car ce plan national va être un accélérateur de nos projets et de nos investissements. »
De fait, la dynamique lancée en 2019 par les industriels et les élus de l’axe ligérien, de Decize à Cosne-sur-Loire, et qui hissait le territoire parmi les plus actifs de Bourgogne-Franche-Comté, a souffert des deux épisodes de confinement et de leur entre-deux plombé d’incertitudes. « Nous avions pas mal avancé avant la crise sanitaire. Nous sommes désormais prêts à relancer la dynamique et à mener des actions très concrètes », a martelé Denis Thuriot, tandis que Jean-Christophe Trontin confirmait en écho : « Puisque nous n’avons pas fait tout ce que nous devions faire en 2020, il faut rattraper ce temps perdu sur la réalisation des fiches actions. »
Participant pour la première fois au comité local de projet de ce « levier très efficace pour l’émergence des projets industriels », la secrétaire générale de la préfecture, Blandine Georjon, a précisé que cinq entreprises du territoire avaient d’ores et déjà reçu le soutien financier de l’Etat dans le cadre du plan de relance : Cassier, Nexson, Oreca, Ligier et Danielson. D’autres nouveaux dispositifs, comme le Fonds friches, constituent également de nouvelles pistes de financement pour les projets de Nevers-Val de Loire, qui pourront profiter de l’arrivée du sous-préfet à la relance, attendu en janvier prochain.
Présenté par David Szymyslik, chef de projet du Territoire d’industrie, le tour d’horizon des huit fiches actions définies en 2019 a confirmé l’impact de la crise sanitaire – mais aussi des élections municipales – sur le calendrier, en particulier aux 2e et 3e trimestres. La reconversion des friches industrielles arrive ainsi à l’étape de la sélection de trois sites nivernais, pour lesquels une étude technique et financière devra être menée.
Sujets cruciaux, la formation et le recrutement ont pâti eux aussi des turbulences de 2020 ; la Semaine de l’industrie a été annulée et l’organisation de l’édition 2021 est incertaine, tandis que le projet de plaquette et de film de promotion du territoire est au stade de l’appel d’offres et devrait prendre corps au premier trimestre 2021. Pour faciliter les embauches et résoudre le problème souvent délicat de l’emploi du conjoint, l’ensemble du Territoire d’industrie peut s’appuyer sur la Cellule accueil de Nevers Agglomération, comme l’a rappelé Denis Thuriot.
L’écologie industrielle territoriale (EIT), qui doit aider les entreprises à améliorer leur performance environnementale, et la valorisation de la forêt nivernaise via une usine de bois lamellés collés sont deux actions simplement retardées dans leur avancée. L’horizon semble en revanche plus incertain pour la fabrication additive métallique et pour la Communauté industrie du futur 4.0. Clef de voûte du Territoire d’industrie, les binômes élus-industriels seront sollicités en 2021 pour remobiliser les entreprises et leur exposer l’offre de service qui peut leur permettre de relancer leur activité.Un rôle auquel Jean-Christophe Trontin, comme ses collègues industriels des binômes, est particulièrement attaché: « C’est une grande fierté et une grande responsabilité de s’engager pour faire avancer ce territoire. »