Le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire accueille Cercy-la-Tour

Le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire accueille Cercy-la-Tour

Rassemblant cinq intercommunalités sur l’axe ligérien, le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire a fait une exception en acceptant la candidature de Cercy-la-Tour, bastion industriel isolé au sud-est de la Nièvre. Illustration de la souplesse d’un dispositif qui fait vœu d’être réactif et au plus près des réalités du terrain, en particulier sur la question lancinante du recrutement.

Rattachée à la communauté de communes Bazois Loire Morvan, qui couvre un grand pan du sud-est de la Nièvre (1), Cercy-la-Tour n’est qu’à 15 km de Decize, et limitrophe de la communauté de communes du Sud-Nivernais – l’une des cinq intercommunalités du Territoire d’industrie Nevers Val de Loire. La ville aux 1 800 habitants est un pôle industriel isolé en pleine campagne, qui n’a pas voulu laisser passer sous ses yeux le « train » d’un plan gouvernemental ambitieux : « A Cercy, nous avons 400 emplois industriels, entre Faurecia (250 salariés et de la sous-traitance), les Transports Cassier (130 emplois) et la Compagnie ferroviaire régionale (20 emplois) », liste Alain Reininger, maire adjoint de Cercy-la-Tour et vice-président de Bazois Loire Morvan en charge de l’économie.

Seule « vraie » ville industrielle de sa communauté de communes, Cercy-la-Tour a demandé à intégrer en solo le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire, qui ne rassemble depuis sa création que des intercommunalités : Sud-Nivernais (Decize, La Machine et Imphy), Loire et Allier (Magny-Cours et Saint-Eloi), Nevers Agglomération, Les Bertranges (La Charité) et Loire Vignobles et Nohain (Cosne, Donzy et Pouilly).

« Le plan Territoires d’industrie, c’est quand même 1,6 milliard d’euros (pour 136 Territoires sélectionnés, NDLR) », souligne Alain Reininger. Une manne qui pourrait aider les entreprises cercycoises à se maintenir ou à se développer. Le sort de l’équipementier automobile Faurecia préoccupe notamment l’élu : « En 2000, il y avait encore près de 1 000 salariés à Cercy. C’est une des dernières usines françaises du groupe, dédiée aux petites séries et aux pièces de rechange. Avec Territoires d’industrie, on pourrait  maintenir l’activité à Cercy, aider le groupe dans ses projets. C’est une opportunité importante, qui peut aussi accompagner le développement des Transports Cassier, ou notre projet de zone industrielle. »

Le comité local de projet de territoire d’industrie s’est réuni pour la deuxième fois le 30 avril, dans les locaux de la CCI. A l’ordre du jour, outre la candidature de Cercy-la-Tour, ont été évoqués les premiers échanges avec les industriels et les pistes de fiches actions.

La candidature de Cercy a été acceptée à l’unanimité par le comité local de projet de Nevers Val de Loire, le 30 avril, lors d’un point d’étape qui s’est tenu dans les locaux de la CCI Nièvre. Les échanges entre élus, industriels et représentants de l’Education nationale ont confirmé que le recrutement et la formation seraient le principal défi de ce Territoire d’industrie. « Les formations existent, nous sommes capables de répondre aux besoins, mais notre gros souci, c’est de trouver des candidats », a pointé Gilles Reverdy, proviseur du lycée professionnel Pierre-Bérégovoy. « On constate à la fois une méconnaissance et un manque d’appétence. La plupart des jeunes souhaitent s’orienter vers les métiers du tertiaire. »

Pour inverser la tendance et combattre les idées reçues, une campagne de communication, des opérations portes ouvertes voire une fête de l’industrie font partie des pistes sur lesquelles les membres du Territoire d’industrie Nevers Val de Loire plancheront au cours des prochaines semaines.

 

  1. Bazois Loire Morvan est la plus vaste communauté de communes nivernaise. Elle rassemble 46 communes, dont les plus importantes sont Cercy-la-Tour, Châtillon-en-Bazois, Luzy, Moulins-Engilbert et Saint-Honoré-les-Bains.