Lancée fin 2019, la dynamique du Territoire d’industrie Nevers Val de Loire se révèle aussi séduisante que pertinente, comme l’a montré le comité local du 5 juillet. A 18 mois du terme du contrat, les avancées sont significatives dans plusieurs domaines, tels que la réhabilitation de friches et les actions de promotion de l’industrie. L’élan créé par les entreprises et les collectivités est appelé à s’inscrire sur le long terme pour effacer les stigmates de la crise sanitaire et redorer l’image des métiers de l’industrie.

En s’appuyant sur des binômes industriels-élus et en plaçant les attentes des entreprises au cœur de la réflexion, le programme national Territoires d’industrie tranche avec les expériences passées. Dix-huit mois après son lancement officiel sur l’axe ligérien, de Cercy-la-Tour à Cosne-sur-Loire, le Territoire d’industrie Nevers Val de Loire valide sans détours l’originalité et l’efficacité du concept.

Le comité local du 5 juillet, dans l’amphithéâtre de Nevers Agglomération, a donné la mesure du chemin parcouru depuis la signature du protocole, en octobre 2019. Au mitan des 36 mois du contrat, le point d’étape a d’ores et déjà montré la nécessité d’un travail d’équipe entre les entreprises et les collectivités locales.

« Territoires d’industrie s’inscrit dans la durée », a souligné Denis Thuriot, maire de Nevers, président de Nevers Agglomération et copilote du Territoire avec Jean-Christophe Trontin, directeur de l’aciérie imphycoise Aperam. « Il nous a donné un temps d’avance et a été un catalyseur de relance pendant la pandémie. Un bel élan a été impulsé dans la Nièvre, et nous incite à avoir une vision à long terme du développement économique. »

Le vice-président du Conseil régional, Hicham Boujlilat, les députés Perrine Goulet et Patrice Perrot, et le préfet Daniel Barnier ont tour à tour salué l’efficacité de ce dispositif dans la Nièvre, une terre industrielle confrontée à plusieurs défis de taille – les difficultés de recrutement, les virages écologique et numérique. « Si nous avons pu résister en 2020, c’est parce qu’il y a des attentes fortes », a insisté Jean-Christophe Trontin. « La crise n’enlève pas nos ambitions de développement ni notre volonté de relever le défi de l’écologie et celui de l’attractivité auprès des jeunes, qui est le plus grand de nos défis. »

Le défrichage au sein des groupes de travail sur 2019-2020 s’est traduit par l’élaboration de sept fiches-actions (voir plus bas), qui ont commencé à sortir du virtuel pour entrer dans le réel : « Trente-six mois, c’est beaucoup et peu à la fois. 2021 est l’année des résultats. » Trois fiches, parmi les plus avancées, ont été présentées par leur pilote référent : la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), par Tristan Lacombe, directeur du Pôle Engins au Technicentre industriel Nevers Languedoc de la SNCF ; la réhabilitation de friches industrielles, par Jérôme Ferré, chef du pôle Développement économique de la Communauté de communes du Sud-Nivernais ; la campagne de communication Osez l’industrie !, par David Szymyslik, chef de projet Territoire d’industrie.

Le retard pris sur d’autres fiches-actions n’a pas été éludé. Une transparence saluée par Daniel Barnier : « J’apprécie cette approche pragmatique, concrète, où l’on fait le point sur ce qui marche bien et ce qui marche moins bien. » La conjonction, dans les différentes instances du Territoire d’industrie, des regards des industriels, des élus et des techniciens constitue, aux yeux de Jean-Christophe Trontin, l’une des plus grandes vertus de ce dispositif à l’échelle de Nevers Val de Loire : « Cette initiative nous amène à sortir de notre cadre, à voir comment faire autrement. Nous avons plaisir à travailler ensemble, à avoir des points de vue complémentaires. Maintenant, ce plaisir doit transpirer. » Et d’écarter tout satisfecit anesthésiant : « Si nous étions les meilleurs, tous les jeunes voudraient se battre pour entrer dans nos entreprises. »

 

Les sept fiches-actions

  • Patrimoine immobilier et fiches industrielles
  • Transition écologique et environnementale
  • Travailler et vivre sur le territoire
  • Promotion de l’industrie et de ses métiers
  • Projet innovant dans la filière bois
  • Plateforme technologique autour de la fabrication additive métallique
  • Industrie du futur et usine 4.0.

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